De nouvelles pratiques funéraires avec le 19ème siècle
Le XIX siècle est un siècle de bouleversement, même si le cercueil existe depuis longtemps, ce siècle fait que le cercueil devient un accessoire obligatoire et absolument indispensable en 1801 dans les grandes villes et d’abord à Paris, que l’état garantit pour tous, y compris pour les indigents, désormais il devient obligatoire d’être enterré dans un linceul et dans un cercueil, ça c’est une rupture avant même le grand texte, le décret du 23 prairial an XII, qui fixe une nouvelle gestion des corps, mais avant ce décret à Paris le Préfet Nicolas Frochot a décidé cette rupture importante.
Les premières entreprises funéraires
17 avril 1801 : un agrément est donné par la préfecture de Paris, par un entrepreneur Luc Clément Bobet qui sera le premier d’une longue série d’entrepreneurs de la mort à Paris qui vont se conformer progressivement à ce qu’on va leur dire, c’est la loi ou un décret municipal qui instaure ce genre de relations entre la ville et les entrepreneurs de la mort.
Ce qui est en jeu ce sont des questions sanitaires, la ville doit se préoccuper de la santé des populations et on s’inquiète des émanations méphitiques qui peuvent exhaler des cadavres. Avant le XVIIIème les morts étaient enterrés dans les cimetières intra-muros ( ex : cimetière des Innocents, Paris ), paroissiaux, près des saints autour des églises, ce qui se pratiquait depuis le moyen-âge. A partir de la moitié du XVIII s, on entre dans une période de transition funéraire souhaitée par le clergé et surtout demandée par les médecins, ça devient un enjeu des pouvoirs publics que de prendre soin de la population de sa santé et de gérer de manière décente également les morts.
Gestion publique des cimetières et métiers du funéraire
Rapport très particulier qui va s’établir entre les fabriques, ce qui gèrent les églises en particuliers, les dirigeants municipaux et des entrepreneurs qui vont devoir négocier en permanence : qui doit enterrer comment avec quelles obligations, qui doit payer pour pouvoir enterrer ou être enterré, va se mettre en place une double façon de considérer la gestion des funérailles, une gestion religieuse, un service intérieur lié aux églises, synagogues, aux lieux de culte.
D’autre part une gestion extérieure qui va relever plutôt dans les grandes villes d’entreprises privées qui obtiennent des contrats d’adjudication avec la ville et qui vont s’occuper du transport, et c’est une question principale car les cimetières sortent des villes donc entre le lieu du décès le plus souvent à domicile, et le lieu de culte où a lieu la cérémonie l’église, la synagogue et ensuite le cimetière qui désormais se trouve en dehors de l’enceinte des grandes villes, il y a un temps de transport qui nécessite l’utilisation et la mise en avant qu’est cet accessoire : le cercueil qui permet le transport.