La Guerre d'Espagne : Commémoration de la Retirada

mémorial du camps Rivesaltes

Le mot RETIRADA signifie retraite en espagnol ou en catalan. Mais c'est un euphémisme qui édulcore une réalité terrible à la fin de la guerre d'Espagne. 

Après l'exil du roi Alphonse III en 1931, la IIe République menée par les Républicains et les Socialistes commence des réformes, mais est fragile. La guerre d'Espagne a commencé le 18 juillet 1936 par le coup d'Etat de l'armée commandée par le Général Franco. Ce fut une guerre civile : Républicains contre Nationalistes (putschistes, adversaires de la Républiques).

250 000 premiers réfugiés civils arrivent au tout début de 1939. Après la victoire de Franco et la fin du régime démocratique en février, ce qui reste de l'armée républicaine - 250 000 hommes - est autorisé par le gouvernement français à franchir la frontière. Plus de 500 000 Républicains au total ont donc passé à pieds les cols des Pyrénées sous les tirs des avions franquistes. Mais la France n'avait pas prévu l'ampleur du phénomène. Les familles furent séparées, les femmes et les vieillards envoyés en divers endroits du pays et les hommes parqués derrière des barbelés dans des camps aux noms à présent tristement célèbres, en particulier ceux du littoral méditerranéen : Agde, Argelès, Rivesaltes. 

A Rivesaltes, la Mémoire des camps

Il aura fallu bien des décennies pour que la mémoire collective accepte de reconnaître ce que furent ces semaines où le froid et les conditions d'hygiène épouvantables décimèrent les réfugiés parqués dans des conditions indignes : beaucoup de morts par dysenterie, en particulier chez les jeunes enfants. Pour se protèger du froid la nuit, les hommes dénués de tout se couvraient de sable. 

En cette année 2019, quatre-vingts ans après, le Mémorial du Camp de Rivesaltes inauguré en 2015 sur l'ancien camp d'internement de la commune du même nom et celle de Salses-le-Château, grâce à la Région Occitanie et au département des Pyrénées-Orientales a fait un grand travail de souvenir, et propose un programme riche. D'abord une exposition de photos de Paul Senn, photographe suisse qui a immortalisé l'entrée en France des réfugiés espagnols, mais aussi plus largement des expositions, rencontres avec des écrivains, des juristes, jusqu'à la fin septembre où un concert aura lieu sur le toit du Mémorial.

Mémorial du Camp de Rivesaltes
Avenue Christian Bourquin
66 600 Salses-le-Château
info@memorialcamprivesaltes.fr

Plaque funéraire avec photo

Stèles collectifs

Pour les internés de toutes sortes qui sont passés au camp de Rivesaltes et dont beaucoup sont morts, il n'y a bien sûr pas de médaillons, mais des stèles qui ont été érigées au fil des ans en mémoire des groupes qui se sont succédé sur le site : 

- en 1994 une stèle pour les Juifs déportés

- en 1995 une pour les Tsiganes pour les Harkis

- en 1999 une pour les Républicains espagnols, à l'occasion de 60 ans de leur internement (photo ci-contre) 

- en 2009 une pour les Tsiganes

- et enfin plus récemment une à la Mémoire des 10 000 soldats allemands internés là en 1945-1946. 

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